Une ville n’a pas le droit de détruire son histoire, les barbares seuls peuvent avoir ce triste privilège.
— Marcel Lemarié, architecte de la synagogue Copernic
Contrairement à ce que l'on a tendance à croire, le caractère spécifique de l'édifice ne se limite pas à ses éléments décoratifs, mais réside dans la structure même de la salle de culte.
La lanterne est soutenue par un plafond plat, au lieu que son poids soit réparti directement sur des murs porteurs. Il s'agit d'un élément ancré dans la structure même de l'édifice : signe de grande virtuosité technique, qui disparaîtra définitivement, si la synagogue est démolie. |
Illustration : De Finance, Laurence © Ministère de la Culture et de la Communication, 2009.
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La façade haussmannienne, construite en harmonie avec les autres immeubles de la rue, disparaîtra.
Un exemple
L'architecture contemporaine : prétentieuse, ostentatoire, elle s'impose au regard, brisant l'harmonie de son environnement architectural.
Synagogue de Jakobsplatz, Munich.
Massive et construite avec la pierre de Jérusalem, elle dénature complètement le paysage du centre ville et se fait remarquer par tout le monde… Nir Avner, 6 août 2017 (commentaire et image) |
Elle sera remplacée par une façade monumentale, sans respect pour l'esthétique de la rue dans son ensemble.
Au rez-de-chaussée : des vitrines de centre commercial.
On invoque la mise “aux normes” pour justifier de la démolition de la synagogue. Mais ces vitrines, seraient-elles “aux normes” en cas d'attentat ? On voit dans quel état se termine une façade construite en pierres de taille : |